Grafisch Ontwerp

Pendant

Imaginez la Saint-Jean-Baptiste en plus gros, concentrée dans les rues exigües d’Amsterdam. Imaginez que le bleu est remplacé par l’orange. Imaginez que c’est la journée des ventes de garages (y a pas de garage ici mais bon, vous comprendez ce que je veux dire) et que tout le monde est saoul et/ou gelé, partout où vous allez. Je n’ai jamais rien vu de pareil!

Après, plutôt démoralisant

La soirée s’est poursuivie dans une fête privée dans le quartier Jordaan. Heineken, vin rouge et uzo coulaient à profusion. Le party était pogné et tout le monde dansait sur de la bonne musique dont celle de Arcade Fire. Un samedi plutôt hors de l’ordinaire et, en même temps, tout à fait imprévu! Maintenant j’en dois une à mon coloc David, l’instigateur de cette formidable aventure d’un jour et d’une nuit.

C’est via le site d’Egor que je suis tombée sur le projet Kill Bill’s Browser qui tente d’inciter les gens à passer d’Internet Explorer à Firefox. Quelle excellente idée!

Tous les designers Web qui travaillent avec les standards HTML/CSS vous le diront : IE6 est un gros caca de logiciel. Nous devons nous casser la tête et faire des détours incroyables pour que notre design arrive au même résultat dans Firefox (et Safari) et dans IE6. Une gigantesque perte de temps qui me/nous fait rager à chaque fois. Cela est dû au fait que Microsoft a décidé d’interpréter les standards à sa manière en tenant pour compte qu’elle possède la majorité du marché (une bonne façon de contrôler l’avenir de l’internet).

Firefox est un logiciel open source qui respecte les standards HTML/CSS (et donc participe activement et communément à l’évolution de l’internet) et qui fonctionne aussi bien sur Mac, Linux ou Windows. On peut y ajouter également des plug-ins dont le Web Developper qui sera très pratique pour quiconque fait du design web.

Je vous le dis, jetez le gros caca dans la toilette! Vous m’en remercierez plus tard…

Écoutez une entrevue avec Frédéric Metz (UQAM), Mélanie Trudel (Grafika) et Dominique Prévost (finissant de l’UQAM) réalisée sur les ondes de Radio-Canada.

Je ne peux malheureusement pas aller voir l’expo des finissants cette années mais je suggère à ceux qui le peuvent et qui sont intéressés par le design graphique d’aller y faire un tour. Jusqu’à dimanche au Centre de Design de l’UQAM.

J’ai découvert un site par l’entremise du blog de Luce Beaulieu, soit renourish: nutrients for the graphic design community.

Les sujets qui y sont abordés sont totalement en accord avec mes valeurs et l’idée que je me fais du design graphique à long terme, pratiqué d’une façon responsable. Depuis quelques années, j’essaie le plus possible de prendre en compte mes valeurs (environnementales, politiques et sociales) lorsque je travaille sur un projet. Malheureusement, c’est encore difficile pour moi de veiller à les respecter totalement. Cela viendra sûrement un jour… mais quand?

J’aimerais bien que tout le monde s’arrête pour y réfléchir avant de commencer : « Ce projet est-il nécessaire? Et si oui, comment minimiser son impact sur l’environnement? »

J’utilise déjà les papiers recyclés et j’ai eu du mal à avoir les imprimeurs « de mon bord ». On me dit toujours que ça coûte plus cher, que la qualité est de beaucoup moins bonne, que c’est aussi polluant qu’autre chose à cause du désencrage, etc. Je demeure convaincue du contraire.

Ce que je dois ajouter à ma pratique :

• Réduire le nombre de pages à imprimer et/ou utiliser toute la surface à imprimer;
• Utiliser le papier le plus mince possible pour le résultat escompté;
• Éviter les grands « à plat » d’encre.

Je commence à me dire que je devrais aller encore plus loin. Alors éventuellement j’aimerais :

• Ne rien acheter qui soit neuf, sauf la nourriture et autres trucs essentiels comme les brosses à dents, les bobettes, etc. (cela veut dire acheter mes vêtements dans les friperies ou, par exemple, confectionner des bijoux et des meubles à partir de matériaux réutilisés, acheter des bouquins usagés, etc.);
• Créer encore moins de déchets en faisant du compost et en recyclant/réutilisant le plus possible (ça sera difficile à Rotterdam);
• Réduire ma consommation d’eau, donc ne plus prendre ma douche (je blague);
• Persister à être végétarienne et cuisiner encore plus de bonne bouffe nourrissante, fraîche et biologique (encore une fois, ce sera difficile pour le bio ici);
• Non, pas de sac. J’ai dit PAS DE SAC!!
• Questionner la nécessité de chaque geste que je pose qui pourrait avoir un impact néfaste, si minime soit-il.

Il y a sûrement autre chose que j’ai oublié et qui s’ajoutera par la suite.

Alors, comme vous pouvez le constater, je ne suis pas sortie du bois (car dans mon univers, il y a encore des forêts à perte de vue) mais j’ose espérer que mes actions quotidiennes auront un impact réel, si ce n’est que pour inciter les autres à faire comme moi (qui eux inciteront les autres à faire comme eux, etc.).

Sur ces quelques notes spontanées, j’ai une pensée spéciale pour Etienne qui, en parallèle, semble encore plus près du but.

Je suis officiellement devenue une sirène aujourd’hui. Mon premier projet aura pour sujet « l’eau ». Je ne peux malheureusement en dire plus même si j’en sais plus…

Voilà! Même si Montréal me manque, je commence à me sentir chez moi ici. Le temps aura eu raison de moi. Comme quoi on finit toujours par s’adapter lorsqu’on est dans un environnement agréable…

Maintenant je dois patiner vite car j’ai quelques petits contrats en branle qu’il me faut terminer.