Grafisch Ontwerp

Patrick au Biergarten du English Garten, à Munich.

Nous sommes présentement à Munich pour la dernière phase de notre voyage, celle qui s’appelle vacances. Demain matin nous repartons pour Montréal et je dois dire que je commence à avoir hâte même si cette belle aventure a été très enrichissante.

Je me rends compte que je n’ai pas assez raconté, par paresse, j’imagine. J’en suis même venue à questionner la pertinence de continuer à tenir mon blog… J’ai souvent préféré vivre les moments que de les raconter et j’ai même omis de prendre des photos parfois. Le minimalisme et la simplicité volontaire commencent à prendre le dessus sur ma vie…

Avant d’arriver à Munich, nous sommes passés par Prague. J’ai trouvé la vieille ville très belle mais je n’ai pas particulièrement apprécié l’atmosphère, ni la culture culinaire, ni les gens qui ont croisé notre chemin là-bas.

Munich, parcontre, a pour moi un charme. C’est une ville très vivante et plutôt joyeuse (j’imagine que la bière aide), encore très axée sur les traditions et la culture bavaroise. Notre hôtel se trouve dans Schwabing, un quartier qu’on pourrait comparer au Plateau Mont-Royal. Il va donc sans dire que nous y avons trouvé plusieurs cafés et restos, et en plus, ce n’est pas très loin du centre.

Chaque jour nous avons beaucoup marché… sur Marienplatz, Leopoldstraße, à la Pinakotek der Modern, au Château de Nymphemburg ainsi qu’à la Résidence. Le corps commence à en sentir les effets maintenant (plutôt négatifs malheureusement).

La vue des beaux châteaux a soulevé en moi une tonne de questionnements et d’étonnements, allant du plutôt positif au très négatif. Je ne suis pas de celles qui auraient supporté de vivre sous les protocoles et la grande richesse parmis les pauvres. Je n’arrive pas à croire que cela ait existé et que ça existe encore aujourd’hui. Pour moi, tous les êtres humains naissent égaux (je sais, c’est utopiste).

Nous avons goûté aux bières locales qui sont très bonnes, particulièrement la Weiße (blanche) de la Hofbräuhaus. La bouffe des brasseries est parcontre très douteuse et surtout très « saucissière ».

Le premier jour de notre arrivée il a fait très beau et, en marchant dans le English Garten, nous avons eu l’occasion de voir le vrai Biergarten à son meilleur : les gens joyeux, la bière qui coulait à flot et, un peu plus loin, les femmes aux seins nus sur le bord de la rivière. Malheureusement depuis, il pleut et il fait froid. La joie s’est quelque peu estompée.

Comme mon corps de vieille me fait souffrir, nous avons décidé, pour notre dernière soirée, d’aller voir un film au cinéma. Malheureusement, le choix n’est pas varié car tous les films sont postsynchronisés en allemand. Nous irons donc tout près de l’hôtel pour voir « C’est la vie ! » qui y est présentée en version originale sous-titrée.

Montréal me manque et j’ai hâte de revoir les amis. À très bientôt tout le monde.

Betahaus, Avril 2009 © Daniel Seiffert.

Nous travaillons maintenant à partir de l’espace Betahaus, un coworking qui a ouvert ses portes le 1er avril dernier. Il y avait ce soir une Betabier, ce qui nous a permis de faire connaissance avec quelques membres (il y en a apparemment une soixantaine), des Allemands, en très forte majorité.

C’est assez surprenant de voir la diversité de ces travailleurs autonomes qui sont architectes, futurs restaurateurs, business coaches, scénaristes, journalistes, musiciens, politicologues… sans nous oublier, nous, les webbeux/designers.

L’espace est répartit dans un grand édifice : au rez-de-chaussée un café où on ne sert pas de café filtre ainsi qu’un espace de travail actuellement occupé par un startup puis, au 3e, deux très grandes aires ouvertes incluant cuisinette et quelques salles de réunions. Il faut également mentionner qu’il y règne une atmosphère d’atelier et parfois de fourmillière qui grouille.

Je m’y plais beaucoup jusqu’à maintenant et je trouve l’endroit vraiment inspirant. Je recommande fortement à quiconque passe par Berlin d’aller y jeter un coup d’oeil (tout près de Moritz Platz). Plus de photos de l’espace sur Flickr.

C’était la première fois que je passais autant de temps à Amsterdam, grâce à l’hospitalité de Véro et Mark chez qui nous avons dormi et qui nous ont si bien accueillis.

Amsterdam est d’un charme fou : les canaux, les vélos, l’architecture (la vieille et la nouvelle), le design dans tout et les gens sympathiques (qui parlent anglais mieux que moi)…

Je n’ai pas de longue histoire à raconter puisque cela fait déjà plus d’une semaine que nous sommes revenus à Berlin mais je voulais mentionner quelques trucs.

Nous avons visité la nouvelle bibliothèque tout près de la gare centrale. C’est une superbe construction sur 7 étages. Il y a même une petite terrasse où on peut manger et la bouffe n’est pas si mal.

Superbe signalétique utilisant la fonte Avenir.

Je ne comptais pas y retourner mais par hasard nous sommes passés par là, alors je n’ai pu m’empêcher d’y entrer : Nijhof & Lee. C’est une petite librairie spécialisée dans les livres de design et architecture. On y trouve de rares publications, entre autres, celles de Werkplaats Typografie. C’est toujours comme ça, je n’ai pu m’empêcher… j’en suis ressortie avec trois livres  Type Now: A Manifesto par Fred Smeijers, Tobias Frere-Jones Gerrit Noordzij Prize Exhibition et Graphic Design in the Netherlands. Le propriétaire m’a bien mise en garde à propos de Queen’s day mais je lui ai répondu qu’on quittait juste à temps pour le « manquer ».

Cette photo a été prise pour Stéphane Huot, un grand fan de la place.

Nos hôtes nous ont fait faire la tournée de « Queens Night » à travers la ville. C’était vraiment quelque chose à voir : le gros party.

Nous nous sommes arrêtés devant une kermesse pendant un instant et avons surpris un sosie de Janick Lavoie (j’ai mis la vidéo sur Facebook).

Le jour du départ, vers midi, nous avons dû affronter la marre de monde orange (et à moitié saoule) à la gare de train. Heureusement, nous partions à contre-sens… sinon quelle galère!

Vous avez sans doute entendu parler du fou furieux qui a tenté un attentat sur la reine Béatrice à Apeldorn? Eh bien, c’était ce jour là.

Après une journée passée dans le train (et la lecture de quelques nouvelles de Philip K. Dick), nous sommes arrivés à Rotterdam, ma ville adoptive. Au tout début, ça m’a fait un peu bizarre mais comme c’était mon 2e retour en 2 ans et demi, je connaissais un peu la chanson. Quel plaisir de me trouver en terrain connu et d’entendre cette drôle de langue aux accents si différents d’une ville à l’autre!

Mon ancienne coloc, MarieSo, venait tout juste de quitter Zoef Zoef (l’appart où j’ai habité en 2006) et m’avait offert de « camper » dans sa chambre. J’ai donc pu réintégrer les quartiers et j’en connaissais bien les habitudes…

Le soir même, nous sommes allés prendre un verre sur s’Gravenlijkwal avec mon ami Gyz et sa copine Fleur. Après quelques verres nous nous sommes déplacés à la manière néerlandaise (Patrick pédalait et j’étais assise derrière les deux pattes dans les airs (ouf)) jusque dans un bar à cigars où il est encore possible de fumer la cigarette, très local.

Gyz a toujours plein de projets artistiques et cette fois-ci ce sera sous la forme d’un documentaire très personnel qui devrait être prêt à la fin juin. J’ai bien hâte de le voir. Fleur a, pour sa part, un magasin de vêtements vintage où elle vend également des livres de design et présente parfois des expositions. Elle publie aussi le magazine « Moose » qui présente le travail d’artistes néerlandais. Nous y sommes passés d’ailleurs le samedi pour aller voir l’exposition Yellow Pages sur laquelle j’ai travaillé avec Gyz.

Nous avons ensuite erré près du marché et avons pris un café avec JB. Plus tard, Rogier (le seul Zoef Zoefer restant de mon époque) avait organisé un barbecue, ce qui nous a permis de rencontrer les nouveaux colocs et quelques amis artistes/écrivains. Ce fut bien plaisant et Patrick s’est même fait ami avec un vieux chien-chien.

Le dimanche il pleuvait alors nous sommes allés faire un tour au Musée Boijmans van Beunigen, toujours super intéressant! Patrick mettra sûrement des photos sur son compte Flickr un peu plus tard (faut quand même pas que je lui pique toutes ses shots). Toujours est-il que nous avons découvert l’imaginaire de Charles Avery et j’ai vraiment été épatée par la beauté de ses dessins. Il y avait aussi les installations vidéo de Pipilotti Rist qui valaient bien le détour. Je crois que c’est également ce jour là que j’ai convaincu Patrick de goûter aux « Patat met pindasaus », les frites à la sauce aux arachides. Le soir, nous avons bien mangé chez Bazar avec MarieSo et son copain George. C’était vraiment sympa de se retrouver!

Avant de partir, il fallait bien aller luncher chez Sirene, le studio où j’ai travaillé en 2006. C’était bien sympa de revoir tout le monde et de voir le même espace dans un tout nouveau décor. Malgré tout, les choses ne changent pas tant que ça!

Il fallait prendre le train en fin de journée, direction Amsterdam alors j’ai fait une petite saucette chez Doner (grande librairie) pour aller voir les livres car je travaille présentement sur un projet de livre avec Rogier, puis je suis allée prendre un café avec Basiel. Wow, quand j’y pense, j’ai revu tellement de gens en quelques jours…

Je ne vais pas m’éterniser ici car je dois vous raconter Amsterdam et, de toute façon, il se fait tard et il faut bien aller dormir…

Je trouvais Berlin pas mal plate (au sens littéral) comme ville. Puis j’ai appris que le mot « berg » veut dire « montagne ». Quand on y pense, c’est logique : « iceberg»  : montagne de glace. « Kreuz » veut dire « croix » mais ça je le savais déjà.

Bref, je cherchais la montagne dans Kreuzberg et il s’avère qu’elle est située à deux pas de notre appartement. C’est un genre de mini Mont-Royal nommé Victoria Park.

Il est à noter qu’on retrouve un peu partout sur le gazon des déchets et de bouteilles de bières cassées mais cela ne semble pas déranger les habitués.

Sur cette petite montagne un peu touristique nous avons surpris un shooting de mode low budget et aussi quelques personnes se faisant bronzer torse nu (filles comprises mais à l’envers) qui dégageaient une odeur de noix de coco chauffée.

Le soleil chaud (désolée de vous faire chier mais ici il fait 20 degrés et un soleil tapant à tous les jours) me donna envie de manger une glace mais, jusqu’à date, j’avais trouvé que la crème glacée ici avait l’air plutôt moyen et je n’avais pas été tentée. Nous avons essayé une petite crèmerie tout près du parc mais hélas, nous avons été très déçus. Cela n’a rien de comparable avec les délicieux gelatos du Péché glacé.

Pour faire une histoire courte, je ne comprends pas pourquoi les gens ici font la queue pendant de longues minutes afin de manger une glace dégueulace. Si quelqu’un parmis vous connait LA place de crème glacée, j’aimerais bien le savoir car, à moins d’une référence trustable, je n’en mangerai jamais plus!